L’alchimiste, comme le forgeron, comme, avant lui, le potier, est un « maître du feu ».
C’est par le feu qu’il opère le passage de la matière d’un état à un autre.
Le potier qui, le premier, réussit, grâce à la braise, à durcir considérablement les « formes » qu’il avait données à l’argile, dut sentir l’ivresse d’un démiurge: il venait de découvrir
un agent de transmutation.
Mircea Eliade, Forgerons et alchimistes, Champs Flammarion, 1977, p. 65.